Cette création a pour horizon une interrogation sur le féminin, pour centre l’exploration du flamenco, et pour médium la figure de Gradiva, bas-relief antique représentant une femme en train de marcher, mis en lumière au XXème s. par la nouvelle de Jensen, l’analyse de Freud et la peinture des surréalistes.

Gradiva est apparue dans la mythologie personnelle de Stéphanie Fuster telle un guide dans la recherche d’un féminin profane éloigné de toute transcendance, une amie, une autre magie. Comme la danseuse de flamenco, cette femme cristallise dans sa démarche une conjugaison du féminin et du masculin, et comme la danseuse de flamenco, Gradiva n’existe pas, elle est le nom d’un fantasme, un espace où Stéphanie Fuster projette à l’infini sa propre histoire. Le lien entre cette quête du féminin et le flamenco est la matière et la manière de rencontrer le geste artistique, de comprendre la mécanique de ce corps flamenco.

"En découdre avec le flamenco, telle a été ma quête durant de longues années. En découdre avec la fascination, l’aimantation, l’électrification qu’il produisait en moi, et sur le public. En découdre avec le fantasme, l’hallucination et l’image. Je ne savais pas marcher alors j'ai appris à danser." Stéphanie Fuster

Stéphanie Fuster est danseuse de flamenco, chorégraphe, interprète et pédagogue. Son travail s’attache à définir le geste flamenco, expressif, pulsionnel, rythmique, et à interroger ses résonances sur les plans identitaires et imaginaires.

Conception, Chorégraphie et Interprétation Stéphanie Fuster • Mise en scène Fanny de Chaillé • Collaboration artistique Clémence Coconnier • Conseil danse Juan Carlos Lerida • Musique José Sanchez • Direction technique et création lumière Arno Veyrat • Régie son Stéphane Ley • Construction décor Cyril Turpin • Production / diffusion Marie Attard / Playtime • Production Compagnie Rediviva / Stéphanie Fuster