sam.
19
mars
20H30
Le Tartuffe
de Molière / Mise en scène de Guillaume Séverac-Schmitz
Le Tartuffe est l’une des pièces les plus jouées de Molière, les plus analysées et les plus aimées du public. Comédie scandaleuse – écrite avec un certain goût pour l’éclat – de rire, de voix, de verres – elle est, comme les autres, une arme de dénonciation massive.
C’est une des pièces qui illustre le mieux la grande comédie libérée des contraintes de l’esthétique classique ; traitant de sujets graves sous le couvert du rire. Autrement dit, c’est parce que c’est drôle qu’il dénonce. Mais c’est aussi parce qu’il dénonce que c’est drôle : voilà un genre de comédie mesquine, qui provoque chez le public un rire déculpabilisé voire un peu méchant. Molière est un moqueur aux griffes acérées, et cette pièce nécessite de la part du public une grande autodérision. Aujourd’hui encore, malgré le changement de moeurs, le public est prié de se moquer de lui-même, de sa propre famille qui ne va pas fort, d’un système patriarcal qui se casse la figure, de ses croyances, quelles qu’elles soient.
Pièce de la maturité s’appuyant sur une écriture d’une virtuosité remarquable, Le Tartuffe est composé d’une succession de scènes d’anthologies, parmi lesquelles la dispute entre Valère et Marianne, les scènes de séduction entre Tartuffe et Elmire, ou la très célèbre scène d’Orgon sous la table… A la lecture de la pièce, nous sommes surpris de reconnaitre les expressions, les mots, les situations qui nous semblent familières, comme si cette pièce appartenait à tout le monde, faisant partie de l’inconscient collectif.
NOTE DRAMATURGIQUE
Le Tartuffe est une pièce sur la crise familiale, et plus particulièrement celle d’un père, qui décide d’engager un objecteur de conscience pour éviter de sombrer totalement. Orgon laisse entrer un homme dans sa maison et cette arrivée voyeuriste trouble l’intimité d’une famille dont les liens semblent plus compliqués qu’il n’y paraît. Le regard du Tartuffe fait apparaître des zones de tensions, des déséquilibres, qui ne sont pas seulement inhérents à son arrivée fracassante, mais qui existaient probablement avant lui. Chaque personnage cherche affectivement à trouver sa place.
✚ TEASER ✚
Conception et mise en scène Guillaume Séverac-Schmitz
Avec la Troupe éphémère 2020-21de l'AtelierCité
Matthieu Carle, Jeanne Godard, Angie Mercier, Fabien Rasplus, Marie Razafindrakoto, Quentin Rivet, Christelle Simonin et Simon-Elie Galibert (assistanat à la mise en scène)
Scénographie Guillaume Séverac-Schmitz avec la collaboration d'Emmanuel Clolus
Lumières Michel Le Borgne
Son Géraldine Belin
Assistanat à la mise en scène et dramaturgie Clément Camar-Mercier
Assistanat à la mise en scène et coordination du projet Caroline Chausson
Réalisation du décor dans les Ateliers de construction du ThéâtredelaCité sous la direction de Michaël Labat
Réalisation des costumes dans les Ateliers du ThéâtredelaCité sous la direction de Nathalie Trouvé